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ven. 11 oct. 19H30
MARGE BRUTE

FANTAZIO ‘PEUPLE FICTION’ + [KRUM]

Le Temps Machine Le Club
Ouverture des portes : 19h30 · Début des concerts : 20h30
Organisateur : L'Asso - Le Temps Machine

Marge Brute est un temps dédié à la musique expérimentale et à la pratique brute de la musique. Immergé·es dans le son, avec des instruments souvent remaniés et adaptés, ces artistes autodidactes s’inscrivent dans le monde de façon atypique et vous en livre une nouvelle vision, hors format. C’est justement ce qui remue dans l’art brut : se laisser percuter par une approche instinctive, jamais imaginée jusqu’alors.

C'est quoi "l'art brut" ? Les œuvres d'Art Brut sont réalisées par des créateurs autodidactes, des marginaux retranchés dans une position d'esprit rebelle ou imperméables aux normes et valeurs collectives, qui créent sans se préoccuper ni de la critique du public ni du regard d'autrui.

[KRUM]

DIY / Musique expé

[KRUM] ça s'écrit entre crochets parce que ça s'écrit en phonétique. En français on pourrait l'écrire "croume" par exemple, c'est comme ça que ça se prononce. Et [KRUM] ça s'écrit en phonétique parce que ça ne veut rien dire, c'est un son, juste un son. Il en va de même de la musique de [KRUM], elle n'a pas de texte, pas d'indication de jeu, elle n'a pas volonté à s'inscrire dans un style esthétique, c'est juste du son. 

Six musiciens, au départ sans instruments prédéfinis qui se sont posés les uns avec les autres, au fil des rencontres, là où chacun l'a souhaité, sans trop y réfléchir, ça s'est fait ainsi, et on en est là : guitare, basse, batterie, trompette, samples, voix, un goût certain pour la répétition, pour les ambiances qui s'installent lentement, évoluent d'elles-mêmes ; laisser la musique se faire au fil des interactions, des humeurs, des contextes, de la conversation sonore. 

FANTAZIO

« le tremblement de la vie »

C'est une sorte d'Adriano Celentano punk et débonnaire. Un homme au regard profondément mélancolique qui a baroudé de Berlin à Bogota, du Xinjiang à Buenos Aires (sa mère était Argentine) et connu à peu près toutes les expériences musicales imaginables. Un « homme-contrebasse », comme on l'a appelé parfois, en référence à son instrument fétiche, qui a fréquenté les squats, les arrière-salles des cafés, les free-parties, les trains, les couloirs du métro comme les scènes les plus renommées. Un drôle d'animal qui ne s'est jamais laissé apprivoiser, artiste dadaïste se jouant des genres pour composer des pièces qui sont un peu à la musique ce que l'art brut est aux arts plastiques : indifférentes aux conventions.

Où l'on trouve (en songeant parfois à un certain Albert Marcoeur ou aux premiers Areski-Fontaine) des morceaux de free jazz se mêlant à des paysages sonores comme sortis tout droit de l'inconscient, des comptines enfantines se dérèglant comme des petites bombes à retardement, des mélodies accrocheuses enlevées d'une voix chaude (et se régalant des idiomes), des cordes omniprésentes, des claviers sans entraves, des percussions à rebondissements et autres procédés non répertoriés – et souvent très drôles – traduisant toutes les palpitations de la vie.

Après deux albums sous le nom de Fantazio, un disque en duo avec la chanteuse Katherina Ex et un quatrième avec le saxophoniste Akosh et le batteur Denis Charolles, voilà surtout notre imprévisible énergumène qui, à un moment charnière de son existence, revient avec un nouveau projet : un album qui pourrait être comme une synthèse de toutes ses aventures passées. Susceptible de séduire une large audience tout en restant fidèle à l'intrinsèque singularité de son maitre d'oeuvre, à la fois auteur, vidéaste, improvisateur, performer et musicien dans l'âme. Pour tenter de saisir un peu de ce poète à fleur de peau, traquant « l'aléatoire » et « l'accidentel » comme l'essence de la vie, nous l'avons soumis à la question.