Et si l’automne n’était pas qu’une longue glissade maussade vers la déprime ? Du haut d’une paire de tongs, huilé·es au monoï, difficile de ne pas repousser cette vision d’un long tunnel grisâtre, qui nous aspire et nous recrache une fois ses miasmes transmis. La trotteuse qui fait le tour du cadran et nous tire mécaniquement vers la brume, la pénombre et le glagla. Et puis ce discours récurrent : « 2026 sera pire que 2025, qui a été pire que 2024 »… Sauf qu’il y a Le Temps Machine, prêt à faire dérailler l’horloge, au secours de la morte saison.
Prêt à décongeler les cœurs, à les faire sauter dans une grande marmite pleine de sons, assaisonnés selon les goûts. Avec des incontournables, mais aussi de nouveaux ingrédients.
Par exemple, vous aviez déjà constaté qu’on était plutôt pointilleux sur la qualité du son, et que nous avions passé une étape cruciale en 2023, avec l’acquisition d’un système de son spatialisé (un peu comme le Dolby Atmos au cinéma). Ce n’est pas un gadget futuriste, mais l’étape d’après la stéréo, qui vise à ce qu’en tout point de la Spatiale, la restitution du son soit optimale, offrant alors une meilleure écoute au public où qu’il se trouve en salle. Et pour les artistes, ce sont aussi de nouvelles perspectives qui s’ouvrent sur le plan de la création musicale. Pour en parler, rien de mieux qu’un nouvel événement 100 % consacré à l’écoute : Ultra Son, que nous sommes très heureux d’inaugurer ce trimestre.
Pour le reste, la dynamique est là, et elle se veut aussi collective que possible, au sein d’un tissu artistique et associatif local qui a bien besoin de se sentir entouré. Alors, on ne baisse ni les yeux, ni la garde, et on se retrouve tous·tes sur le dancefloor, la tête haute, avec l’envie d’en découdre !
LE VISUEL DE ILLU À LA COOL
On commence cette nouvelle saison avec une illustratrice engagée qui nous a touché avec ses personnages agenres emplis de bonhommie, un brin psychés, un poil absurdes. Son trait rond et doux leur confère une sorte de sympathie universelle. Formée à l’EPSAA, l'école d'art publique de la Ville de Paris, Fanny Serrin multiplie aujourd’hui les supports et techniques de création dans une explosion de couleurs sans retenue : sérigraphie, risographie, fresque murale, flocage, broderie, tapis flash, vitrail, etc.
