SALUT MON MIGNON
Retour d'expérience sur l'expo Salut mon mignon par Airelle, stagiaire de 3e au Temps Machine en décembre 2024
"Dans le hall du Temps Machine, il y a tout juste un mois, on pouvait trouver une structure, une cage de papiers gris et jaunes, sur laquelle figure des extraits de vrais témoignages mais aussi des interjections aux rôles renversés où le féminin laisse la place au masculin. Autour, des casques sont mis à disposition, avec ces mêmes témoignages et phrases sous forme de jingles et, en fond, une nappe sonore créée par Funken.
C’est le projet « Salut mon mignon ! », qui était accueilli au Temps Machine du 9 au 11 décembre 2024 au Temps Machine. Le principe : une installation graphique et sonore, militante, et participative, accompagnée d’audios. Le but étant d’ouvrir un espace de parole, de réflexion collective et de recueil de témoignages du public sur le harcèlement sexiste et sexuel dans la rue et, plus largement, dans les espaces publics.
Pour rendre l’installation participative, Anouck Fenech, à l’initiative du projet, a organisé des atelier-rencontres au Temps Machine. Elle était accompagnée de Julien Senelas d’Un je-ne-sais-quoi, des membres de l’association « Stop Harcèlement de Rue » et du Planning Familial 37 .
Le public, constitué de groupes venus de lycées ou d’un centre social, est d’abord emmené sur scène où il participe à un quiz dans une ambiance détendue. Là, il en apprend plus sur le sujet : des chiffres sont donnés, des définitions, ou encore des extraits du code pénal. En deuxième partie, les musicien·nes proposent la création de jingles, comme ceux présents dans les audios. Là, les participant·es sont invité·es à s’enregistrer dans un micro et à essayer de faire des sons et des notes avec les différents modules. De l’autre côté, Anouck interview des volontaires sur leur expérience et/ou leur avis sur la question. Enfin, les membres de l’association « Stop Harcèlement de Rue » proposent de témoigner anonymement dans une urne. Ces ateliers ont pour objectif de renouveler la structure et les audios. Les nouveaux témoignages pourront remplacer les anciens et enrichir la structure.
Le tout est fait dans une ambiance de confort et de confiance, tout est sur la base du volontariat et de l’anonymat, et même si le sujet n’est pas des plus légers, le tout est tourné de manière à ce que tout le monde se sente bien. Le public est prévenu lorsqu’il y a de la violence et est encouragé à sortir si c’est nécessaire.
L’animation est très bien menée : on en ressort plus instruit·e et prévenu·e sur le sujet."
À la tête de ce projet : Anouck Fenech, graphiste spécialisée dans la signalétique et installations urbaines, avec la complicité de Julien Senelas (Funken) pour la musique, Frédéric Mancini pour la réalisation et le label tourangeau UJNSQ (Un je-ne-sais-quoi) pour la production.
