LE CLUB DES 5 #5

Chroniques de 5 nouvelles sorties locales - juin 2023
Publié le 01/06/2023
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Meule © Noémie Calesse

Le Club des 5 est une sélection de cinq albums ou EP sortis récemment en Indre-et-Loire que Le Temps Machine souhaite mettre à l’honneur !

La sélection est signée Nathan, chargé d'accompagnement et de ressource, que vous pouvez également retrouver sur Facebook et Instagram.


 

Kosmix – SHOFUKAN 

Échappés de deux formations chartraines datant de leurs années lycée et DEM en poche from Jazzat’ l’usine à bands, c’est sur Tours que Tristan et Baptiste unissent claviers, machines et guitare pour s’attaquer à la musique électronique hors carcans. Le duo tire son nom du morceau phare de l’orchestre hybride Snarky Puppy, et c’est pourtant loin du jazz et de la musique improvisée que Shofukan explore. Un set up qui laisse l’organique et la musique live se mêler aux prods MAO pour un 9 titres Kosmix qui n'est pas sans nous rappeler les albums de Tycho ou de Lorn. Après une release party entre les gouttes Chez Dupont le 6 mai dernier et leur Apéro Béton chez nos copaines d’Aucard jeudi 1er juin, on aura l’occaz de les voir pour l’after du festival au Foudre le 11 juin prochain !


 

Drops – SIOUL

Premier long format pour Jules Monnier, aussi à l’aise derrière ses consoles sons que sur scène sous le nom de Sioul ! Un double amour pour la musique et les textures sonores qui s’exprime depuis le 7 avril dernier sur 11 titres où l’intime et l’introspection trouvent leur nid dans une coldwave moderne et inspirée. Cette musique, Jules la compose seul dans sa chambre et la joue seul sous les projos. Une liberté qui garantit l’authenticité d’un projet, qui façonne l’émotion et bricole les sons avec la même passion. Les snipers et chiens truffiers de Figures Libres Records ne s’y sont pas trompés et l’on ne peut que vous recommander l’achat de ce bien beau disque qui vient compléter la collec’ bien trop classe de l’écurie vendômoise. Hâte de tester son live dans notre belle et Grande Salle en première partie de Zaho de Sagazan le 12 octobre prochain !


 

Beau Red – MEULE

Un peu plus d’un an après leur premier 6 titres, Meule resigne chez le très cool Figures Libres Records. Cet EP Beau Red se hisse dans un même élan sans peine à hauteur de gifle du précédent. Exit les formats pop, rien ne passe sous la barre des 7 min : c’est sur les plages longues que la liberté s’exprime, celle qui donne la même importance aux intros et aux climax. Les modulaires épousent les voix, la double batt’ propulse la guitare, telles les pièces imbriquées d’un puzzle complexe. Une première piste intégralement instrumentale vient rappeler l’expérience transcendantale de leurs lives, pour laisser place à deux facettes nouvelles du groupe qui injectent à leur esthétique une rage criée et collective.


 

Faces – MOSSAÏ MOSSAÏ

Comme beaucoup de formations portant l’écusson Reverse Tapes, c’est d’abord par la scène que les Mossaï Mossaï assènent leur première gifle. Des concerts qui secouent et heurtent si bien qu’on en aurait presque oublié la possibilité de les retrouver sur disque depuis la sortie de Kaléidoscope en 2019. Sans surprise, on retrouve à nouveau les Figures les plus Libres du 41 derrière cet album Faces sorti le 26 mai dernier, avec le soutien d’une presse rock unanime. Cinq titres tout aussi libres, naviguant entre psychédélisme, noise radicale et indus sauvage. Une recette balisée, animée et ensorcelée par Marie, parfait alliage entre la Catherine Ribeiro de ALPES et Brigitte Fontaine. Point faible ? Trop fort·es !


 

Baileya – BASH BARROW

« Si à la fin de l’EP, les gens tapent leur meilleure sieste, j’ai gagné ! » c’est avec cette phrase lâchement retranscrite sans autorisation que Bash me présente Baileya, son nouveau 5 titres sorti fin mars dernier. Exit la fête collective de VSSVD, son projet solo s’inscrit dans un chill rap lofi nourri aux sons de Mac Miller, Népal ou encore Sopico, avec dans le viseur du guitare/voix épuré qui laisse sa place au texte et au down tempo. Ode au canap’ et à l’absurdité du quotidien, apologie du laisser-vivre et du temps lent, Bash à contre-courant de l’ultra speed contemporain invite au break et au calme.
Mais puisque la vie ce n’est pas qu’une pause, on peut aussi vivre ses chansons dans le monde réel, par exemple au Quartier ce 6 juin pour les Apérocks d’Aucard de Tours. Moment doux pour semaine agitée.