Interview de Diadème

par Cyril Galvan
Publié le 24/01/2024
Dième en interview dans les studios de répétition
© Fanny Maurilieras

Nous sommes le mercredi 24 janvier, il est bientôt 13h15 et je me dirige vers le « Studio 1 » en rez-de-chaussée du Temps Machine, où j’ai rendez-vous avec le groupe Diadème pour un petit temps d’échanges, qu’iels ont gentiment acceptés de m’accorder. 

À mon arrivée, j’apprends la triste nouvelle du jour… Leur synthé refuse de coopérer et il va leur falloir s’adapter, en remaniant leur set de morceaux et trouver à faire réparer le récalcitrant au plus vite ! Mais qu’à cela ne tienne, Carla et Garance m’accueillent avec le sourire, tandis que leur complice
Benjamin nous rejoint, mais ne va pas tarder à nous quitter afin de pallier le manquement du Prophet, le synthétiseur en question. 

Je fais donc connaissance avec Carla tout d’abord, qui est à l’initiative du projet Diadème, formation en trio qui a débuté depuis maintenant 2 ans. Carla amène les compositions, assure la guitare et le chant principal et m’annonce être impliquée également dans d’autres projets. Puis c’est au tour de Garance de se présenter, qui assure le violoncelle ainsi que les chœurs et également des parties au clavier. Benjamin quant à lui est aux baguettes, tenant le rôle du batteur, parfois aussi au clavier, il participe aux chœurs également. Il joue lui aussi dans différents projets.

J’apprends qu’iels sont tous les 3 professionnel·les, avec le statut d’intermittent du spectacle. On échange ensuite sur l’esthétique du projet Diadème qui m’intrigue…

Carla : « On pourrait définir Diadème comme de la chanson française Astro Pop (rires) avec la volonté d’apporter une lueur dans la pénombre, de l’éclat dans la nuit. Notre style navigue entre électro-pop et acoustique. Nos influences communes sont la Pop et le RnB. On écoute tous·tes des choses très différentes et c'est ce qui nourrit notre musique. J'arrive avec mes compositions guitare / voix, très épurées et ensemble on injecte toute la couleur de Diadème. Benjamin et Garance sont force de propositions pour que mes morceaux prennent des tournures différentes. »

Le groupe porte une ambition plutôt locale pour le moment, avec la volonté d’une identité forte. Leur univers est très affirmé, passant par le souci du visuel, de la scénographie. Iels collaborent avec une graphiste. Une maquilleuse les suit également lors des concerts.

Nous en arrivons à leur rapport au Temps Machine. Le lien est très fort, depuis les débuts du groupe…

Carla : « Nous avons pu bénéficier du dispositif Suprême LTM en 2022/2023, quasiment dès nos débuts avec le projet Diadème donc... Le Temps Machine nous a permis de faire des dates, des interventions, d’être accompagné·es aussi en termes de ressources, de conseils… Un lien très fort s’est tout de suite établi. »

Le groupe répète depuis ses débuts au Temps Machine, à raison d’une fois par mois en général et sur plusieurs jours de suite, des séances de travail en forme de mini-résidences.

Garance : « Je suis un peu éloignée géographiquement, alors il est plus pratique et adapté pour nous de concentrer notre temps de travail sur des sessions de plusieurs jours consécutifs. »

Carla : « C’est un plus vraiment de répéter ici, de pouvoir solliciter au besoin l’équipe du Temps Machine qui est sur le site. Les groupes qui répètent aux studios ne doivent pas hésiter à se tourner vers eux pour toute question. »

Nos 3 musicien·nes ne sont pas simples utilisateur·trices des studios de répétitions, ils sont aussi curieux des artistes qui sont programmé·es dans le lieu et fréquentent les concerts du Temps Machine assez régulièrement, mais pas que… comme d’autres événements ou encore les ateliers qui y sont proposés.

Garance : « Moi un peu moins, car je suis plus loin… mais je me rends aux concerts autant que possible ! »

J’en arrive à une question plus technique : « Dans le groupe, qui fait le son lorsque vous répétez ? »
J’entends par là qu’il faut savoir dompter en autonomie la console TASCAM 16 pistes seminumérique présente dans chaque studio de répétition…

Garance : « C’est un peu tout le monde. Nous avons pu nous améliorer sur cet aspect dans le cadre de notre accompagnement par le Télescope, le dispositif rattaché à l’école Jazz à Tours. Stéphane Babiaud nous a bien aidé·es sur ce plan. Maintenant nous sommes à l’aise avec ça. »

Des apports supplémentaires seraient-ils souhaités ? Ateliers ? Formations ?

Carla : « On est toujours partants pour s’améliorer, alors oui, bien volontiers. »

Merci Diadème ! Qu’est-ce qu’il vous reste à nous dire ?

Carla : « Vous pourrez nous voir en concert lors de 2 prochaines dates :
Samedi 27 avril au Château du Plessis à La Riche.
Vendredi 3 mai à la Clinique du Street Art à Tours, près de la cathédrale Saint Gatien.
Et en attendant, suivez-nous sur les réseaux !
Un nouveau clip et un EP sont à venir bientôt. »