NAÉ
NAÉ est d’abord un collectif d’artistes plasticien.ne.s performeur.euse.s qui proposent des créations immersives dans une approche écoféministe et relationnelle.
Plus qu’une collaboration entre trois personnes aux compétences variées (Anthony Lacouture, Bee Lumen et Emmanuelle Salas), NAÉ s’inscrit dans une démarche de recherche permanente sur le genre et l’intersectionnalité, où les rôles, la place et les envies des trois artistes ne sont pas figés mais évoluent au fil de leurs rencontres et de leurs expérimentations.
De la genèse de tableaux vivants à la performance de créatures, NAÉ explore à la fois l’art plastique, le costume et la performance visuelle et sonore pour interpeller l’imaginaire de chacun.e et questionner les interactions inter-espèces, l’interdépendance avec l’environnement.
Même si NAÉ incarne des valeurs profondes teintées de bienveillance et d’espoir, les artistes abordent également des sujets de fond comme l’exploitation et la mort, les systèmes d’oppression et de domination et les assignations.
NAÉ est donc un collectif mouvant où la synergie relationnelle est essentielle, où le champ des possibles avec la matière est infini. L’utilisation de techniques comme la photographie, la projection d’images ou de lumières colorées, le cyanotpye, le lumen print, l’éco-print, la vidéo et le son permet de rendre sensible et visible une rencontre possible avec le monde qui nous entoure.
Car NAÉ, c’est cocréer avec ces éléments qui nous composent, ces éléments avec lesquels/grâce auxquels nous vivons. Air, Terre, Eau, Feu.
Jusqu'à présent, les artistes se sont réuni.e.s à cinq reprises lors de résidences artistiques de trois jours, à Super8 à Tours, à la malle de Pandora au Mans et chez une bienfaitrice à Changé et à Saint-Brieuc. Ces temps créatifs ont parfois impliqué des personnes qui ont eu envie de partager l’expérience NAÉ. Les personnes présentes n'étaient pas réduites à l’état de spectateur.rice.s mais elles ont véritablement été co-autrices "du présent pour inventer un langage et faire monde commun" (pour ne citer qu’Annah Arendt). C'est l'essence même des performances publiques que souhaite proposer NAÉ à l'avenir.
En d’autres termes, NAÉ c’est revenir l’espace d’un instant à l’essentiel, à ce qui fait essence, à ce qui fait sens, pour soi, pour l’ensemble. Pour faire monde commun. Car finalement NAÉ, c’est toi, c’est moi, c’est elleux, c’est nous.
NAÉ participera les 23 et 24 novembre prochains au Festival « Juste une Impression » pour présenter pour la première fois des livres-objets et un fanzine conçus à partir de leurs productions originelles.