Nappes de brouillard, synthétiseurs gazeux, percussions solides, basses liquides, l’univers du premier album de Esaïa est un appel à la rêverie, les pieds solidement ancrés dans la culture sound system. Conçu comme un voyage initiatique au cours duquel le Berghain aurait posé ses valises à Kingston, ‘Mindscapes’ plonge l’auditeur dans un clair-obscur cinématographique tapissé d’infrabasses. Propulsée par un besoin crucial d’hybridation et d’expérimentation à l’image des pionniers du dub, Esaïa repousse les limites du genre pour se les réapproprier. Conçu comme un objet organique, la musique d’Esaïa vibre avec les visuels de MADAME IPSUM, luminescences propices à l’éveil de nos synapses.